Une vingtaine d’établissements scolaires visés à Paris


Une vingtaine d’établissements scolaires à Paris ont été visés, dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 mars, par de nouvelles menaces d’attentats transmises via les espaces numériques de travail (ENT) par lesquels professeurs, élèves et parents d’élèves communiquent, a annoncé mercredi le rectorat de Paris à l’Agence France-Presse (AFP).

« Un message de vigilance a été transmis à l’ensemble des chefs d’établissement, directeurs d’école et inspecteurs » et « une procédure de signalement a été mise en place pour bloquer les comptes et signaler chaque incident », a-t-il déclaré. La police est intervenue, « parfois avec brigades cynophiles », pour « lever les doutes » sur chaque situation et « assurer la sécurité des élèves et des personnels », a-t-il ajouté.

Selon des sources syndicales policières, ces messages concernent tout particulièrement des établissements des 13e, 15e et 19e arrondissements de la capitale.

« Sanctions exemplaires »

Dans un message adressé aux parents du collège Pierre-Alviset, dans le 5e arrondissement de Paris, également concerné et évacué vers 9 heures, la direction a précisé qu’il s’agissait de « menaces à caractère terroriste ».

Dans le sud de la France aussi des dizaines de lycées ont été visés dans la nuit de lundi à mardi par des menaces d’attentats par le biais des ENT, qui ont donné lieu à des opérations de vérification, mais à aucune évacuation. « La menace est prise au sérieux et conduit à des levées de doute dans les établissements concernés et à des patrouilles d’équipage aux abords des lycées », avait précisé à l’AFP la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

« Près de cent trente » lycées et collèges ont été visés depuis la semaine dernière par des menaces d’attentat et d’« actes malveillants » à travers les ENT, dans les régions Ile-de-France, Hauts-de-France et Grand-Est, a fait savoir lundi le ministère de l’éducation nationale.

« Nous n’avons pas d’indications selon lesquelles ce seraient des attaques autres que françaises », a précisé la ministre, Nicole Belloubet, sur France Inter mardi matin. « Lorsque les auteurs seront connus, les sanctions s[er]ont très lourdes. Cela peut aller jusqu’à des peines de prison. Et il y a déjà eu des (…) fausses alertes à la bombe [pour lesquelles] des peines de prison (…) ont été prononcées », a-t-elle complété.

Ces faits surviennent dans un contexte d’alerte maximale face à la menace d’attentat, à la suite de l’attaque qui a fait au moins 137 morts vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou, menée par une « entité » de l’organisation Etat islamique, à l’origine, selon Emmanuel Macron, de « plusieurs tentatives » récentes sur le sol français.

Le Monde avec AFP

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